La curiosité chez Peiresc : Egypte Antique
Surnommé « le Prince des Curieux », Peiresc insiste auprès de ses correspondants en Orient pour obtenir des objets égyptiens et des ouvrages multilingues, car il devine que la compréhension des hiéroglyphes passe par le copte. Il est d’ailleurs considéré comme le premier égyptologue français.
Certains capucins, en mission au Caire, sont si avancés dans l’étude des langues orientales et du copte que Peiresc entretient une intense correspondance avec eux, allant même jusqu’à suggérer à l’un d’eux (le père Agathange de Vendôme) d’envoyer ses frères prêcher à sa place pour mieux se consacrer aux traductions. Ces mêmes capucins ont carte blanche pour négocier (chèrement) auprès des monastères coptes des ouvrages religieux multilingues.Mais la difficulté de cette traduction est telle qu’il faut attendre deux siècles pour que Champollion rédige la première grammaire égyptienne en 1831. Elle sera publiée après sa mort, par son frère, en 1836.
Voici une planche aquarellée, représentant un plastron de momie possédée par Peiresc, exécutée pour servir de pièce jointe à un courrier qu’il adresse à un de ses correspondants afin d’échanger avec lui sur les hiéroglyphes. Peiresc est très exigeant sur l’exactitude de la représentation des signes mystérieux que sont alors les hiéroglyphes. (provenance : BNF, cabinet des estampes)
Et une page de la grammaire égyptienne de Champollion qui trouve la signification de ces signes et l’organisation de cette langue. (provenance : Université de Chicago)