La curiosité chez Peiresc : décrypteur de fausses nouvelles
Peiresc utilise ses capacités d’observation, d’analyse et de déduction pour élucider des phénomènes étranges et faire taire ainsi des rumeurs qui alarment la population.
Ainsi en 1608 une pluie de sang paraît s’être abattue sur des villages des environs d’Aix : sur les parois des fermes et sur les murs du cimetière, de larges gouttes rougeâtres sont remarquées. La population y voyant l’œuvre du diable est fort ébranlée ; des naturalistes imaginent les retombées de vapeurs sorties de terres rougies. Sur le terrain, Peiresc constate que ces gouttes sont dans des trous et non sur les toits et il se souvient d’avoir observé ce phénomène lorsque, quelques mois auparavant, il avait enfermé une chrysalide dans une boîte ; celle-ci de chenille étant devenue papillon avait laissé au fond une goutte rosâtre. Or une multitude de papillons a été observée peu avant et les gouttes de sang se trouvent à faible hauteur, là où volettent les papillons.