La curiosité chez Peiresc : numismatique
Quand il a 15 ans, on porte à son père un sou d’or trouvé à Belgentier. Nicolas Claude s’applique à en déchiffrer les lettres écrites en cercle et identifie Arcadius, premier empereur romain d’Orient (395-408 apr. J.-C.), fils aîné de Théodose. Sa curiosité s’enflamme pour toutes les monnaies que son oncle lui montre, car il en comprend l’importance historique. Celui-ci lui en offre d’autres, ainsi que des livres sur la numismatique expliquant l’origine des monnaies.
À sa mort, il a réuni une collection de 18 000 pièces en or, argent et bronze, bien qu’à deux reprises, en 1606 et en 1623, il s’en soit fait dérober plusieurs dans son cabinet d’Aix, dont un rarissime sou d’or de Louis le Pieux. Il lui en reste heureusement les gravures qu’il a eu soin de faire établir par un maître graveur, ainsi que de nombreux documents sur la numismatique que l’on retrouve dans plusieurs bibliothèques :
Bibliothèque nationale, Paris
Bibliothèque Inguimbertine, Carpentras
Bibliothèque Méjanes, Aix.
Sou d’or d’Arcadius Ier.
En 395, son père l’empereur Théodose Ier partage l’Empire romain entre ses deux fils. Arcadius reçoit l’Orient.
C’est une telle pièce qui est trouvée dans la terre à Belgentier et donnée à Peiresc alors qu’il a 15 ans. Elle est la première de sa collection.
Sou d’or de Louis le Pieux, fils de Charlemagne.
À cette époque, très peu de monnaie en or était fabriquée dans l’empire, l’or de l’Occident, étant consacré au commerce avec l’Orient.
D’où la rareté de la pièce possédée par Peiresc, inconsolable de se l’être fait dérober.